Les huîtres du bassin d’Arcachon

Le bassin d’Arcachon est une des principales régions ostréicoles de France. On y élève une huître creuse qui se distingue des autres variétés d’huîtres car elle est charnue quel que soit son calibre et a un goût assez prononcé. Elle est de couleur vert clair. Elle se prête à une dégustation lors d’un apéritif ou d’une entrée. Elle peut également être consommée chaude. C’est une affaire de goût. Mais dans tous les cas, les saveurs seront au rendez-vous.

De l’huître plate à l’huître creuse

A l’origine, les huîtres du bassin d’Arcachon étaient plates. On les appelait les gravettes. Il s’agissait de coquillages à l’état sauvage dont la population a été mise en péril par une commercialisation intensive au début du 19ème siècle. Alors que l’ostréiculture semblait être abandonnée au sein du bassin, une poignée d’ostréiculteurs testèrent la mise en place de parcs, puis l’utilisation de tuiles chaulées. Ce fut un succès qui permit à l’ostréiculture de cette région de reprendre vie.

Mais l’huître plate va progressivement être remplacée par l’huître creuse portugaise qui a été introduite suite au délestage d’un navire qui avait été coincé par une tempête. Les huîtres qu’il transportait étant devenues avariées, elles furent jetées par-dessus bord et proliférèrent.

Dans les années 20, une épizootie touche et décime les huîtres plates et épargne les huîtres portugaises. Aujourd’hui, il reste quelques gravettes à l’état naturel mais elles sont rares.

Quelques années après, les huîtres portugaises vont également être victimes d’épizooties et disparaître. Pour continuer à faire vivre le secteur ostréicole de la région, des huîtres creuses japonaises furent introduites , elles sont la seule espèce élevée aujourd’hui au sein du bassin.

Les ports ostréicoles

Les huîtres du bassin d’Arcachon sont élevées au sein de 23 ports ostréicoles. Parmi les plus réputés, on peut citer :

• Andernos,
• Arès,
• Audange,
• La Barbotière,
• La Hume,
• La Teste,
• etc.

Les techniques d’ostréiculture

Au sein du bassin d’Arcachon, les huîtres sont élevées dans des parcs qui sont installés au sein des crassats. Il s’agit de zones qui sont immergées ou émergées selon les marées. L’eau s’écoule à l’aide de chenaux (voies d’écoulement principales et séparation des crassats) et d’esteys (voies secondaires).

Les ostréiculteurs jouent avec les courants des marées au niveau des chenaux pour contrôler la croissance des huîtres. En effet, selon la force des mouvements de l’eau, il y aura plus ou moins de sédimentation. C’est également de ces derniers dont dépend la présence de planctons qui sont à la base du régime alimentaire de ces coquillages.